Beaufort, cependant, agenouillé auprès de Sylvie, retournait doucement son corps inanimé dont la lumière pâle lui montrait les traces de sang, les meurtrissures sous le fin tissu déchiré par endroits. Une vague de tendresse, de douleur aussi, le submergea tandis qu’il la serrait contre lui…
— Mon petit chat !… mon pauvre petit chat ! murmura-t-il, les lèvres sur son front, sans pouvoir retenir davantage ses larmes… Je te vengerai ! Je jure devant Dieu que je te vengerai !
Soudain, il entendit un souffle :
— François…
Saisi, il l’écarta de lui juste à temps pour voir s’ouvrir les yeux qu’il croyait à jamais fermés, et la joie l’envahit.
— Dieu soit loué ! Vous êtes vivante !… Regardez, Corentin ! Elle vit !
Mais Sylvie ne voyait pas Corentin. Elle ne voyait que ce qu’elle croyait un rêve né de son désir désespéré que tout recommence comme autrefois :
— Vous… êtes venu !… Vous êtes là…
Et elle perdit conscience pour la troisième fois.
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