Émotion insurmontable ?

Et Angélique ne comprenait pas pourquoi elle-même se trouvait dans l'impossibilité absolue de s'élancer au-devant de cette jeune femme à bout de forces, pour l'accueillir et la soutenir, comme elle l'eut fait vis-à-vis de n'importe quel être humain. Joffrey de Peyrac balaya trois fois le sol de la plume de son chapeau, en s'inclinant devant la belle créature, baisa la main tendue.

– Je suis le comte de Peyrac de Morens d'Irristru... Gascon. Soyez la bienvenue, madame, en mon établissement des Amériques.

Elle leva sur lui un regard ambré qui se voilait.

– Ah ! Monsieur, quelle surprise ! Vous portez le manteau avec plus d'élégance qu'un courtisan de Versailles.

– Madame, répondit-il galamment, sachez qu'il y a sur cette plage plus de gentilshommes bien nés que dans l'antichambre du roi.

Il s'inclina derechef sur la main blanche et qui était glacée. Puis, désignant Angélique, immobile à quelques pas :

– Et voici la comtesse de Peyrac, ma femme, qui va vous faire donner les rafraîchissements souhaitables après votre cruel voyage.

Ambroisine de Maudribourg se tourna vers Angélique et maintenant ses yeux étaient sombres comme la nuit dans son visage lilial. Un sourire souffrant flotta sur ses lèvres soudain décolorées.

– Car sans doute aussi n'y a-t-il pas, dans tout le palais de Versailles, femme plus belle que votre épouse, monsieur de Peyrac, fit-elle avec grâce de sa voix basse qui semblait chanter.

Sa pâleur s'accentuait. Ses paupières battirent. Un soupir, une très légère plainte franchirent ses lèvres.

– Ah ! Pardonnez-moi, madame, murmura-t-elle, je me meurs !...

Et elle glissait, dans ses atours étincelants, glissait doucement tel un oiseau prestigieux frappé en plein vol, et s'abattait évanouie, aux pieds d'Angélique. Celle-ci alors, un bref instant, éprouva la sensation d'être seule en un lieu inconnu et irréel. L'esprit pétrifié et saisie d'une frayeur indicible, elle songea : « Est-ce donc elle ? Celle qui doit s'élever des eaux ? Celle qui doit venir parmi nous pour le service de Lucifer  »

FIN

1 « Les praires sont la médecine de toute l'année. Venez manger mes clams et envoyez promener tous les docteurs. »

Ce choix devait être juste car les enfants poussaient des cris et sautaient en battant des mains : « That's right. Perfectly right ! »

2Attendez une minute !

3 Vite ! Plus vite !

4 En avant !

5 – Merci, Je suis désolé !

– Tout va bien ?

– Je suis bien, oui.

6 – Comment vous sentez-vous ?

– Bien !

7 – Ce n'est qu'un ours.

8 Attendez juste une minute !

9 – Hello ! Mes amis, comment allez-vous ? Vous me reconnaissez ?

10 – En fait, nous avons fait depuis longtemps connaissance, mister Willoagby

11 Réellement !